Toutes les nouvelles


Bonne nouvelle ─ Le zéro fonctionnel de l’itinérance chez les anciens combattants à London : deux ans plus tard et ce qu’il faut faire pour le maintenir

7 December 2022 - 9:00 am / Nouvelles
En mettant un fort accent sur les anciens combattants et en s’engageant à utiliser l’accès coordonné, cette communauté Prêt pour Zéro Canada est parvenue à maintenir le zéro fonctionnel de l’itinérance chez les anciens combattants. Ce blogue fait partie de notre série Bonne nouvelle, qui met en lumière le travail exceptionnel accompli à travers le Canada pour mettre fin à l’itinérance.

Après être entrée dans l’histoire en devenant la première communauté à atteindre le zéro fonctionnel de l’itinérance chez les anciens combattants au Canada en octobre 2020 (ce qui signifie que le nombre d’anciens combattants sans abri est inférieur ou égal au nombre d’anciens combattants qu’une communauté a prouvé pouvoir loger en un mois), la ville de London a travaillé d’arrache-pied non seulement pour maintenir ce jalon, mais aussi pour progresser vers le zéro absolu.  

Cette communauté Prêt pour Zéro Canada (PPZ-C) a jeté les bases de son travail pendant la montée de la pandémie et a transformé son système pour mieux servir les anciens combattants sans abri.

Établir des relations de collaboration

« Les anciens combattants sans abri ou à risque d’itinérance constituent une population prioritaire dans la ville de London. Lorsque de nouvelles options de logements abordables sont identifiées ou créées par la ville, il y a toujours des logements alloués aux anciens combattants. La Légion s’efforce également de contacter fréquemment les promoteurs et les propriétaires pour qu’ils aident à fournir de nouveaux logements aux anciens combattants », affirme Elle Lane, la directrice de l’accès coordonné de la ville de London.

La ville a souligné que la clé de son succès était de donner la priorité aux anciens combattants, notamment par la création d’un groupe consultatif sur les anciens combattants en situation d’itinérance, une réponse communautaire coordonnée et intégrée à l’itinérance chez les anciens combattants, et par le financement de London Cares, un programme Logement d’abord destiné à soutenir spécifiquement les anciens combattants.

« Le comité consultatif sur les anciens combattants en situation d’itinérance travaille collaborativement et s’inspire des pratiques Logement d’abord pour élaborer et informer la prestation des services et mobiliser une réponse systémique intégrée pour résoudre le problème de l’itinérance chez les anciens combattants à London », souligne Lane.

Ce comité consultatif a joué un rôle essentiel en aidant London à faire des progrès et à atteindre des étapes cruciales dans ses efforts soutenus pour mettre fin à l’itinérance chez les anciens combattants.

« Ce comité a joué un rôle déterminant dans l’atteinte de notre objectif initial du zéro fonctionnel et continue à nous aider à résoudre les problèmes. Il nous aide à orienter les processus, à examiner les lacunes du système et à fournir des ressources au groupe de travail », explique Lane.

Cette collaboration entre le comité consultatif et le groupe de travail et le secteur de l’aide aux sans-abri et les services aux anciens combattants ─ dont les refuges, les programmes Logement d’abord, la Légion royale canadienne et les services et soutiens d’Anciens Combattants Canada ─ a été essentielle pour réussir à loger et à appuyer chaque ancien combattant au fur et à mesure de son cheminement à travers la liste nominative de la ville

La stratégie de la durabilité du zéro fonctionnel

Bien que cela fasse maintenant deux ans que London a atteint le zéro fonctionnel de l’itinérance chez les anciens combattants, la ville n’a su maintenir son seuil du zéro fonctionnel ou est passée en dessous du zéro fonctionnel que pendant 12 des 24 mois. Dans la plupart des cas, lorsqu’ils ont dépassé le seuil du zéro fonctionnel, ils sont rapidement revenus sur leurs pas le mois suivant. Cependant, à partir d’avril 2022, ils sont restés au-dessus de leur seuil du zéro fonctionnel pendant six mois avant de revenir à un niveau durable en octobre 2022.

Lane explique : « Jusqu’en avril 2022, nous avons constaté un afflux faible et régulier de un à trois anciens combattants sans abri chaque mois et nous avons été en mesure de les placer dans un logement. Mais en avril, nous avons eu un afflux de six nouvelles personnes, ce qui a fait passer nos chiffres à neuf. »

La communauté constate que l’augmentation de ce nombre était en partie due à des corrections de données suite à une rotation du personnel dans un des rôles principaux. Toutefois, le système est devenu plus performant dans l’identification des anciens combattants sans abri et ces derniers sont devenus de plus en plus à l’aise pour demander de l’aide.

Lane fait remarquer que l’afflux plus important d’anciens combattants a été particulièrement difficile, « car en même temps, nous étions confrontés à un manque de logements de transition dans les motels en raison d’un manque général de logements vacants. Nous savions que nous devions pivoter. »

« Il n’est pas inattendu que nous dépassions le seuil du zéro fonctionnel de temps en temps et l’on considère que cela fait partie du processus d’apprentissage. L’itinérance est un problème dynamique qui évolue constamment. Ce qu’il a fallu pour atteindre le seuil initial du zéro fonctionnel n’est pas nécessairement ce qu’il faut pour le maintenir. Les communautés doivent constamment surveiller leurs données en temps réel et adapter leur approche pour répondre aux conditions toujours changeantes », déclare Marie Morrison, la directrice de PPZ-C à l’Alliance canadienne pour mettre fin à l’itinérance.

En réponse à l’augmentation de l’itinérance chez les anciens combattants, la communauté a augmenté la fréquence des réunions de son groupe de travail afin de déterminer qui est à risque d’itinérance et de mener à bien les interventions de prévention. Elle a également augmenté la capacité de son programme Logement d’abord London Cares et a réaffecté les espaces d’urgence existants en logements. Lane poursuit : « C’est grâce à l’appui de notre secteur d’aide aux sans-abri, notamment pour soutenir les logements de transition, que nous avons pu arriver là où nous en sommes aujourd’hui et nous comptons bien continuer à le faire. »

Lane souligne sa reconnaissance envers les partenaires qui les ont aidé à répondre à l’augmentation de l’itinérance chez les anciens combattants, à restructurer les processus et à donner des conseils réfléchis pour soutenir le retour de London à son seuil du zéro fonctionnel.

Quelle est la prochaine étape?

Le maintien du zéro fonctionnel pour les anciens combattants n’a pas été une mince affaire, mais la communauté Prêt pour Zéro Canada est allée de l’avant en mettant en œuvre les processus nécessaires pour atteindre une réussite à long terme. Aujourd’hui, elle poursuit son travail pour atteindre le zéro absolu et étendre son champ d’action à d’autres populations.

« Nous voulons continuer à nous appuyer sur les enseignements des derniers mois pour nous assurer que nous puissions loger les individus dans les 30 jours, en utilisant une approche Logement d’abord. » Notre toute première tâche est de les faire emménager dans un logement, puis de leur fournir le soutien approprié. »

Le succès de l’approche du zéro fonctionnel ne se fait pas en ligne droite. Le Canada n’en est encore qu’à  ses débuts quant à l’apprentissage sur la façon de maintenir ces jalons et London a été une véritable force motrice en ce qui concerne les essais, l’apprentissage et le leadership.

Selon Lane : « La durabilité exige un travail continu, mais lorsque les ressources appropriées ─ les partenaires, le financement et le logement ─ sont toutes présentes, l’appariement des anciens combattants sans abri à des solutions de logement peut être rapide et efficace. » Lane précise que les prochaines étapes consisteront à « élargir notre champ d’action, avec l’aide de nos partenaires, pour atteindre le zéro absolu en matière d’itinérance chez les anciens combattants. Mais ce n’est pas tout, nous savons que ce que nous apprenons en résolvant le problème de l’itinérance chez les anciens combattants, peut ensuite être recréé pour d’autres, comme les populations autochtones et les sans-abri chroniques. »

Aimeriez-vous partager ces nouvelles sur vos réseaux?

PARTAGER SUR FACEBOOK

PARTAGER SUR TWITTER

PARTAGER SUR LINKEDIN

Ce blogue fait partie de notre série Bonne nouvelle, qui met en lumière le travail exceptionnel accompli à travers le Canada pour mettre fin à l’itinérance.