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Bonne nouvelle : Dufferin réduit son itinérance chronique de 50 %

27 October 2021 - 10:06 pm / Blogues

Une combinaison de services de soutien et d’allocations de logement a conduit à une réduction de 50 % de l’itinérance chronique pour cette collectivité Prêt pour Zéro Canada dans le centre de l’Ontario. Ce blogue fait partie de notre série Bonne nouvelle qui met en lumière les travaux exceptionnels accomplis partout au Canada pour mettre fin à l’itinérance.

 

Malgré les conséquences de la pandémie, le comté de Dufferin a réduit de 50 % le nombre de sans-abri chroniques dans sa collectivité.

Quelles sont les initiatives clés qui ont permis de réduire l’itinérance chronique de 50 %? Une combinaison critique de services de soutien et d’allocations de logement. Leur réussite est également due au fait que leur manière de fournir des services durant la pandémie est devenue plus flexible.

«En voyant un réel changement dans nos chiffres, cela nous aide à continuer», déclare Anna McGregor, directrice des services communautaires du comté de Dufferin. «Vous savez que vous pouvez prendre des décisions fondées sur des preuves lorsque vous avez en main les données qui démontrent que votre travail a eu un impact ou non.»

Dufferin, une collectivité Prêt pour Zéro Canada, a une liste de noms de qualité confirmée (BNL), soit une liste en temps réel de toutes les personnes itinérantes connues dans la collectivité. Elle comprend un ensemble solide de points de données qui permettent de coordonner l’accès et l’établissement des priorités au niveau des ménages et de comprendre les flux d’entrée et de sortie des sans-abri au niveau du système.

«Notre liste de noms fournit les chiffres qui nous montrent si les changements que nous avons apportés fonctionnent ou non. Elle a montré que notre accès coordonné fonctionne en permettant à davantage de personnes d’être logées et en faisant travailler ensemble un plus grand nombre de partenaires», explique Anna.

Afin d’atteindre une réduction de 50 %, Dufferin travaille à l’amélioration de l’ensemble du système dans le but ultime de mettre fin à l’itinérance chronique, selon Anna.

Chaque fois que les progrès ralentissent, il faut revoir les systèmes en place. Il s’agit de reconnaître qu’à mesure que les besoins de nos clients augmentent, les services doivent également augmenter.

Les améliorations en cours comprendront «une formation supplémentaire pour les membres de notre Table d’accès coordonné afin de renforcer leur rôle de leadership collectif et de consolider l’ensemble du groupe», dit-elle, ainsi que «la réaffectation, dans la mesure du possible, de tous les fonds disponibles aux allocations de logement et aux services de soutien.»

Dufferin a confirmé, par l’intermédiaire de l’ACMFI, l’existence d’un système avancé d’accès coordonné, un moyen pour les collectivités d’assurer la cohérence du processus par lequel les personnes sans abri ou à risque d’itinérance accèdent au logement et aux services connexes dans une zone géographique donnée. Les composantes essentielles d’un système d’accès coordonné robuste comprennent une approche Logement d’abord, des données en temps réel sur l’offre et la demande des ressources en matière de logement, ainsi qu’une approche rationalisée de la prestation des services avec des points d’accès, un flux de travail normalisé pour le triage et l’évaluation, une hiérarchisation des priorités, et une orientation vers les logements vacants.

«Plus nos partenaires de l’accès coordonné travaillent ensemble, plus on peut voir à quel niveau se situent les lacunes et mieux on peut travailler pour les combler», affirme Anna.

Faire tomber les obstacles

Lorsque mars 2020 est arrivé, les systèmes de lutte contre l’itinérance à travers le pays ont dû faire face à la COVID-19 en plus des urgences déjà existantes. Alors que les collectivités pivotaient encore et encore, beaucoup y ont vu des opportunités. Pour Dufferin, et tant d’autres, la COVID-19 voulait dire qu’il fallait travailler tant dans un environnement virtuel qu’en personne. Parfois, cela signifiait que les choses se mettaient en place plus rapidement, mais cela posait aussi des défis lorsque les clients avaient besoin de connexions et de soutien en personne.

«Il nous a fallu devenir plus flexibles», explique Anna.

Selon Anna, la pandémie a mis en lumière de nombreux problèmes de capacité dans les services de santé et les services sociaux. «En voyant clairement le niveau des problèmes de capacité, cela a vraiment mis en évidence à quel point l’accès coordonné était nécessaire.»

«Nos partenaires de l’accès coordonné savaient qu’ils étaient là pour garantir que personne ne soit oublié», dit-elle. «Nous devons reconnaître que les gens ont besoin de soutien pour obtenir et conserver un logement.»

Il faut aussi veiller à ce que le système n’applique pas une «approche unique» pour aider les personnes en crise.

«Nous devons nous éloigner de l’approche «pansement» et nous attaquer aux problèmes plus en amont», explique Anna.

Prévenir l’itinérance

Dufferin est ce que Prêt pour Zéro Canada appelle la dernière ligne droite pour mettre fin à l’itinérance chronique. Ils s’en rapprochent et visent à mettre fin à l’itinérance chronique au cours de la prochaine année.

Cette réduction de 50 %, tout en montrant ce que nous avons déjà accompli, signifie qu’il reste encore pas mal de chemin à parcourir. Pour mettre fin à l’itinérance chronique, il faut notamment endiguer les flux entrants et poursuivre le travail jusqu’à ce que l’itinérance soit évitée dès le départ.

«Même si nous avons fait de grands progrès dans la lutte contre l’itinérance, nous savons qu’il reste beaucoup à faire et que notre travail n’est pas terminé», déclare Anna. «Nous avons besoin de plus de logements abordables et de plus de soutien en matière de santé mentale et de toxicomanie. Les gens auront besoin d’un soutien continu pour conserver le logement qu’ils obtiennent.»

«Nous devons reconnaître qu’une fois que nous aurons mis fin à l’itinérance chronique, notre travail consistera à «empêcher» l’itinérance chronique de se produire en premier lieu.» Il est possible de mettre fin à l’itinérance à long terme et elle devrait être considérée comme inacceptable dans un pays comme le Canada.

 

Ce blogue fait partie de notre série Bonne nouvelle qui met en lumière les travaux exceptionnels accomplis partout au Canada pour mettre fin à l’itinérance.