Un nombre accru de collectivités Prêt pour zéro Canada franchissent d’importantes étapes dans leur lutte pour mettre fin à l’itinérance chronique et à l’itinérance chez les anciens combattants. Moncton, N.-B. est la plus récente collectivité PPZ-C à obtenir une liste par nom et un système d’accès coordonné de qualité. Prochaine étape : le zéro fonctionnel.
Des collectivités à travers tout le Canada dirigent un mouvement de changement national qui prouve qu’il est possible de mettre fin à l’itinérance. Elles se sont engagées à utiliser des données probantes, à modifier leurs systèmes de services aux personnes sans-abri et à franchir les étapes les rapprochant de l’élimination durable de l’itinérance.
Au cours des derniers mois, les collectivités Prêt pour zéro Canada (PPZ-C) ont franchi les étapes clés suivantes :
- Données en temps réel – Quatorze collectivités ont obtenu une liste par nom de qualité, y compris ces quatre plus récentes collectivités : Peterborough, Ont., Stratford-Perth-St. Marys, Ont., London, Ont. et Moncton, N.-B.;
- Accès coordonné – Sept collectivités sont les premières à avoir des systèmes d’accès coordonné (AC) confirmés : Dufferin County, Ont., Guelph-Wellington, Ont., Kawartha-Haliburton, Ont., Red Deer, Alb. et St. John’s, T.-N.-L., alors que Chatham-Kent, Ont. et Moncton, N.-B. satisfont également à la norme plus exhaustive AC de qualité;
- Réductions de l’itinérance chronique – Trois collectivités ont considérablement réduit l’itinérance chronique et maintenu ces réductions: Chatham-Kent, Ont., Dufferin County, Ont. et Guelph-Wellington, Ont. (voir Progrès des collectivités pour de plus amples renseignements).
L’accès coordonné (AC) offre aux collectivités un moyen de concevoir, de simplifier et d’uniformiser le processus grâce auquel les individus en situation d’itinérance accèdent au logement et aux services. Un système AC solide a recours à une liste par nom (LPN) et à l’approche Logement d’abord, ainsi qu’à un processus standardisé et coordonné pour l’accès, l’évaluation, l’établissement des priorités, le jumelage et l’aiguillage à l’égard du logement et des autres services pour l’ensemble des organismes d’une collectivité donnée. Ce modèle peut être adapté aux collectivités partout au Canada.
Moncton, N.-B., est la plus récente collectivité à avoir instauré une LPN de qualité ainsi qu’un système AC de qualité leur permettant de gérer leur système avec efficacité et d’amorcer le processus ouvrant la voie à des réductions de l’itinérance chronique, selon Lisa Ryan, coordonnatrice du développement communautaire pour le Comité directeur des sans-abri du Grand Moncton.
La ville de plus de 85 000 habitants du Nouveau-Brunswick a confirmé sa LPN et son système AC ce mois-ci. « Nous sommes très excités », raconte Lisa.
« J’ai le sentiment que nous servons mieux les gens et que nous veillons à n’oublier personne, et c’est selon moi l’objectif ultime, dit-elle. Nous nous assurons que personne n’est laissé pour compte, que les besoins de chacun sont entendus et satisfaits, que les ressources et solutions sont adaptées à ce que les personnes ayant une expérience vécue considèrent comme une solution à leur itinérance. »
« Nous abattons les obstacles et nous maintenons la voie dégagée pour que leur itinérance puisse être résolue. »
Moncton a amorcé le processus de l’AC et de la LPN en 2016.
« Nous nous sommes attelés à la tâche dès que nous nous sommes joints à Prêt pour zéro Canada, cherchant les meilleures pratiques à adopter, explique Lisa. Il s’agissait ensuite d’élaborer des stratégies, de coordonner notre guide de système d’accès avec des voies clairement définies et tous les processus. »
Ces dernières années, Moncton s’est appliqué à perfectionner son système en vue de satisfaire aux exigences de PPZ-C. « Nous avons mis les bouchées doubles ces douze derniers mois et nous avons travaillé d’arrache-pied pour réussir », raconte Lisa — et il était grand temps.
À l’heure actuelle, dans le plus fort de l’hiver alors que les températures chutent, il leur est possible de voir qui est plus à risque dans la collectivité — particulièrement les individus qui n’ont pas accès à un refuge. « Nous sommes en mesure de prioriser les ressources avec une grande efficacité », affirme Lisa, qui constate qu’avoir des données en temps réel se traduit en décisions plus efficaces.
« Dans le passé, sans données précises, nous n’utilisions pas les ressources aussi judicieusement que nous l’aurions pu, ajoute-t-elle. Nous ne comprenions pas vraiment les cas pour la déviation ou certaines mesures préventives convenant davantage aux individus. Dans une collectivité dotée de peu de ressources, il est impératif de les utiliser avec discernement. »
Lisa souligne toutefois que Moncton n’aurait pas réussi à atteindre son objectif sans l’aide de ses conseillers PPZ-C en matière d’amélioration et de données. « Je me suis grandement appuyée sur leurs connaissances », mentionne-t-elle. « Ils m’ont recommandé de parler à d’autres collectivités vivant des situations semblables aux nôtres. Il y a eu un vaste partage de connaissances et les ressources en ligne ont été d’une grande aide. »
Moncton participe au modèle PPZ-C qui est une approche de soutien structurée et fondée sur des données qui vise à créer un sentiment d’urgence, à optimiser les systèmes locaux d’aide aux personnes sans-abri, à accélérer l’adoption de pratiques éprouvées et à favoriser l’amélioration continue.
Une fois que les collectivités ont une liste par nom de qualité, elles peuvent utiliser ces données pour améliorer le rendement et réduire l’itinérance en vue d’atteindre le zéro fonctionnel de l’itinérance chronique.